jeudi 25 avril 2013

Défi Montréal New-York: Le portrait du Coach de l'équipe "Les Machines"


Manuel Huger

Derrière les gens qui nous semblent ordinaires et qu'on peut croiser tous les jours, se cachent des athlètes extraordinaires.  

Voici le portrait de l'un d'eux, Manuel Huger.


Bio:

J’ai 45 ans, suis franco-canadien, papa de 4 enfants et Président dEffisens Conseil Inc (une compagnie spécialisée en coaching et formation dans les domaines du management et de la négociation) que j’ai créé en 2008 après avoir quitté mon poste de VP Ventes Amérique du Nord pour la division boissons du Groupe Danone.

Pourquoi as-tu choisi Esprit de Corps?

 

En fait, je n’ai pas choisi Esprit de Corps. La fondation que j’ai choisi de soutenir il y a 5 ans est « Rêves d’enfants » à qui je verse 1% de mon chiffre d’affaires en plus de donner de mon temps comme bénévole.

J’ai rencontré Gilles Barbot en 2011 et une amitié née tout de suite entre nous deux. Ensuite, il m’a gentiment proposé de devenir coach d’une équipe pour le défi Montréal – New York 2012, ce que  j’ai accepté avec plaisir. J'étais sur de m’embarquer dans une belle aventure sportivo-humaine.

Pourquoi le rôle de coach?

 

Ça fait maintenant plus de 37 ans que je pratique le sport de compétition, centré sur mes performances. Il m’a semblé qu’il était temps pour moi de redonner tout ce qu’on m’avait donné et enseigné pour permettre à d’autres de vivre leurs expériences de dépassement. La question quand on accepte cette charge est « en suis-je capable? ». Dans l’histoire du sport, on a souvent vu de bons athlètes être de piètres Coachs.


As-tu déjà fais le Défi? 

 

J’ai fait le défi en 2012 comme je mentionne précédemment. Au départ c’était une idée de Gilles et je ne regrette pas qu’il l’ait eue. C’est sans doute une des expériences sportivo-humaines les plus riches que j’ai vécu dans ma vie.


Dans le reportage deJulie, elle nous a dit t’admirer comme personnalité sportive, comment réagis-tu à cela?

 

Je me dis que Julie exagère sans doute! Je me connais mieux qu’elle ne me connait et je t’assure que Julie est gentille de dire ça à mon sujet mais que ce n’est pas mérité du tout. C’est flatteur mais pas justifié :)


Manuel, parles-nous de toutes tes activités sportives (Iroman Spartan race, etc…) et quelle sera ta prochaine aventure?

 

Mon parcours sportifs a commencé par le soccer (comme tout bon européen) ou j’ai atteint un niveau intéressant. Puis j’avais envie d’essayer un sport individuel ou seule ta propre performance compte (sans pouvoir te cacher derrière l’équipe). Je me suis tourné vers le Karaté où j’ai obtenu assez rapidement ma ceinture noire et de bons résultats au niveau national. Et puis, la quête de challenge m’a poussé à regarder du côté du Triathlon que j’ai commencé en 1989. C’était un sport dit « nouveau » en France à cette époque et on avait tous en tête les tri-athlètes qui franchissaient la ligne d’arrivée en rampant. Sans savoir pourquoi, ça m’a vraiment attiré. Je me suis alors lancé sans réel entrainement approprié et des compétences en natation très aléatoires. Depuis, tout ça s’est affiné et je vais courir prochainement (20 jours après la fin du défi Montréal – New York 2013)  le triathlon Ironman 70.3 de Tremblant qui sera mon 161ème triathlon. 

Dans les 20 dernières années j’ai aussi couru des semi-marathons, des marathons et participé à quelques raids : Maroc (1 marathon par jour pendant 9 jours), 24h de course à pieds, Défi des templiers, etc.
 
Dans tout ce que j’entreprends maintenant au niveau sportif, c’est toujours à la même question que j’essaie de répondre : comment pousser mon corps à son maximum en contrôlant les freins que crée mon cerveau ? Notre corps est capable de prendre des charges d’entrainement et d’efforts incroyables, mais c’est notre tête qui l’en empêche avec toutes les représentations mentales négatives que notre cerveau crée : « tu es fou, moi courir un marathon, je n’en suis absolument pas capable » Et pourtant, si vous dites à cette même personne que si elle ne court pas son marathon, toute sa famille sera exécutée, étrangement, ce qui était impossible avant devient complètement réalisable. La vie du sportif est faite de luttes contre notre cerveau pour le reprogrammer.
 
Un de mes entraineurs dit souvent:  " nous serions de bien meilleurs athlètes sans cerveau"

A quoi ressemble une semaine d’entraînement dans ta vie?

 

Ça dépend vraiment de la période de l’année et des objectifs que je me fixe mais actuellement ça ressemble à :

3 à 4 entrainements de vélo (5 à 7h)
3 entrainements de course à pieds (3 à 5h)
1 entrainement de natation (je n’aime pas ça ) (1h30)
Et de temps en temps, un bon match de tennis (2h)


La nutrition c’est le nerf de la guerre. D’une mauvaise alimentation naissent les blessures et la sensation de surentrainement  donc de fatigue

Les 2 grandes règles que je m’impose sont les suivantes :

1-    Ne pas improviser : nutritionniste c’est un métier et ce n’est pas le mien. Alors j’ai consulté pour avoir un plan adapté à mes entrainements 

En synthèse voici ce que dit ce plan

·        Avant l’effort : (1g de glucide + 3g d’eau) par kilo et par heure d’effort prévu
·        Pendant l’effort : glucides et protéines (pour éviter que le corps puise dans la masse musculaire lors des entrainements cardio)
·        Après l’effort : protéines pour régénérer la masse musculaire
·        Au cours de la journée :
o   s’assurer d’avoir ingéré 1g de protéines par kilo de masse corporelle
o   boire au minimum 2.5 litres d’eau

Depuis 3 mois je ne mange plus de viande (par choix) et mon niveau d’énergie après les repas a augmenté de façon significative

2-     Ne pas devenir un intégriste de la nutrition et un associable qui ne peut plus manger que chez lui.

Je ne suis pas un sportif olympique, je ne gagne pas ma vie avec mes résultats sportifs. Je fais ça pour le plaisir et si le plaisir que j’y prends m’empêche d’avoir accès à d’autres plaisirs (fêtes, vin, fromages, …) alors je suis revenu à la case départ : +1 plaisir -1 plaisir !!

Je préfère mettre 5 minutes de plus sur un triathlon parce que je bois du vin quand ça me tente, plutôt que de gagner ces 5 minutes (dont tout le monde se moque) et mettre une croix sur mon verre de vin.
Mais c’est ma conception de l’affaire que je me garderai bien d’imposer à ceux qui font des choix différents.


Quels sont tes vêtements/souliers d’entraînement de prédilection? 

 

Je n’ai pas vraiment de vêtements de prédilection. Les compagnies rivalisent de créativité pour innover et pousser leurs clients à renouveler sans cesse leurs garde-robes. Alors quoiqu’on achète aujourd’hui, à 90% c’est bon !

En revanche, j’avoue être superstitieux en ce qui concerne les chaussures de course. Lorsque j’étais en Europe j’avais un accord avec Asics pour mes souliers. Ça fait 17 ans que je cours avec le même modèle (qui heureusement évolue tous les ans) :

Asics DS Trainer pour l’entrainement
                                                               Asics DS Racer pour la course

 












     

Je ne me pose jamais de question quand il faut renouveler mon stock : internet, google, « acheter Asics DS Trainer ou Racer », taille 10.5, livraison express, payer, Visa !

Parfois, la couleur est franchement « étrange » pour ne pas dire plus, mais courir avec une jolie chaussures qui ne serait pas une DS me ferait plus « mal » que de courir dans une DS horrible !

Ce qui me prend encore moins de temps à acheter ce sont les bas. Hiver comme été, il est bien rare que j’en porte !


En revanche, en ce qui concerne l’achat de mes vélos, ça peut prendre des mois et des mois de recherches, comparaisons, hésitations, niaisage, … C’est long !!!
Depuis 1 an, je roule sur un Kuota Kalibur qui est devenu un mix de mon meilleur ami et de mon 5ème enfant, tellement je passe de temps avec ! Même ma blonde en est jalouse :)





Je profite de cet article pour dire à tous ceux qui veulent se lancer dans le triathlon longue distance ou tout autre activité qui demande une entrainement conséquent que la première chose à checker avant, c’est le degré de tolérance de votre conjoint(e). De ce côté-là, avec Mylène j’ai beaucoup de chance et je l’en remercie !

Découvrez la suite du reportage sur Manuel au courant des prochaines jours...
 

1 commentaire :

  1. Tout le monde a besoin d'un coach de vie qui peut enseigner une façon de profiter que les opportunitines.
    Trouvez le meilleur coach de vie Montréal .

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